Last stop in Australia.

Eh oui tu te doutes bien que je suis complètement bilingue après 4 mois en Australie ! Et bien tu te fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. L’embêtant de voyager en famille ba c’est que tu continues à parler ta langue, mis à part à quelques moment clés de la journée tel que le sempiternel «où sont les toilettes » quand tu es au resto (qui sont d’ailleurs toujours au fond à gauche, je sais pas pourquoi on s’obstine à poser cette question), et «je suis française» puisque j’ai toujours pas compris pourquoi mais les gens veulent toujours savoir d’où tu viens.

Au début je me disais sympa, il va faire un effort pour articuler maintenant qu’il a compris que je suis une quiche. Ba pas du tout, re-fous toi le doigt dans l’autre oeil, ceci n’est aucunement une question à caractère empathique, puisque la patate chaude coincée dans la bouche de l’australien ne sort pas d’un coup d’un seul une fois qu’il sait que tu ne parle pas son langage.

Il te demande d’où tu viens et la seconde d’après il te lâche un truc du style « Winyin  wouin woinya » oklm.

Bon moi j’ai une technique infaillible qui consiste à analyser le genre de réponse attendue et d’opter en fonction :

1 – pour un hochement de tête affirmatif qui peut être accompagné d’un petit rire débile

2 – Pour un regard qui se veut profond et charger de compréhension, assez pour ne pas avoir à gacher l’instant avec des mots.

Tout ça pour en venir au fait. Nous voilà à Sydney.

Alors là c’est la lambada, on a craqué notre PEL qu’on a pas en 5 jours, mais on en est plus là hein ! Le bus à 2 étages, les restos matin midi et soir, la chambre avec vue sur l’opéra, no limit.

En même temps on a fêté les 50 balais de Ben, fallait marquer le coup. J’ai bouffé une énorme saucisse parce que j’avais pas compris le menu (je DETESTE les saucisses), et bu 3 litrons de bière pour faire passer, j’allais pas gâcher.

J’ai pas fait de gâteau d’anniversaire pour la première fois de ma vie (j’adore faire des gâteaux d’anniversaire, je suis la préposée gâteaux de la famille (et aussi la préposée couture mais c’est une autre histoire, bien que j’en profite ici pour vous dire à tous que faire des ourlets c’est pas ma passion dans la vie, petit message subliminal)).

J’ai oublié perdu mes boucles d’oreilles pref et j’ai failli pleurer, j’ai oublié de faire des photos bref, c’était chouette. Je me suis fait trainer contre ma volonté au musée Tussauds et je me suis éclatée comme une petite folle, j’ai pris des bateaux dans tous les sens et au hasard parce qu’ils étaient public, regardé la ville depuis la plus haute tour construite que pour les touristes d’après mon observation, et maté les surfeurs sur leurs vagues. Bref, c’était chouette.

Avec tout ça j’ai pas vraiment eu le temps de bosser, c’est-à-dire que c’est quand même vachement moins palpitant comme activité, même si j’adore mon taf…

Et c’est ainsi qu’arrive le dernier jour, le jour de l’avion, jour tout à la fois excitant et aussi un peu émouvant, parce que malgré tout on s’attache à ce petit pays.

A la base on pensait dormir à l’aéroport comme les shlagues que nous sommes, l’avion étant à 5h du mat’. Grâce à un éclair de lucidité (et aussi il faut bien le dire à mon relativement récent mais néanmoins engageant rôle de mère de famille qui consiste à protéger sa progéniture) j’ai appris que l’aéroport fermait entre minuit et 2h du mat un truc comme ça. Non mais quelle idée de fermer un aéroport la nuit alors que les moquettes d’aéroport sont si accueillantes et confortables (et gratuites).

Bref, ne voulant pas faire dormir l’enfant dehors, on a finit par prendre une chambre, hyper chère bien sûr vu que c’était la veille (éclair de génie peut-être, mais anticipation jamais, cf les-vacances-qui-reviennent-toutes-les-6-semaines-mais-a-chaque-fois-me-prennent-par-surprise).

Et là le suspens est à son comble, tu te demandes mais où vont-ils dont ? Alors comme je suis une fille sympa, je ne fais pas durer le mystère plus longtemps, c’est parti pour l’Indonésie 😉 Baliiiiiii nous voiciiiiiii

Pêle-mêle-tel