Last stop, Lombok

Ça fait déjà plus d’1 mois qu’on est à Bali, il est temps de changer d’ile.

Moi j’avais beaucoup d’ambition à la base, j’avais potassé un peu la région, je me voyais bien nous enfoncer dans les tréfonds de l’Indonésie, dans des coins inconnus avec des noms biscornus.

Mais non, vraiment on est pas bons en chrono, à chaque fois on se pose et on traine un temps infini avant de redécoller. Ce qui fait qu’on aura pas fait les explorateurs de Java à Sumatra en passant par Sumbawa. Nope, 2 mois c’est short short, alors ce sera Bali et Lombok. On a pas le time, il nous faudrait 2 ans à ce rythme. Et ça va pas en s’arrangeant vu qu’on passe 8 jours sur une mini ile de genre 3km2 Gili Air. Elle fait partie de Lombok, et c’est un petit bout de paradis.

Pas de véhicules à moteur, c’est à pied ou en vélo, ou dans les Ayya, des calèches à l’ancienne tirées par des chevaux (qui doivent être en or massif vu le prix de la course). On a opté pour la marche de notre côté, vu que le tour de l’ile s’effectue en 1h allure ramassage de coquillages. Bon, le truc pas trop rassurant c’est tout ces panneaux qui t’indiquent le chemin à suivre en cas de raz de marée. Vu la taille de l’ile, grande comme un confetti, et son absence FLAGRANTE de relief (Y a même pas un rocher pour se percher), franchement ça me fait doucement rigoler. Si y a un tsunami je vous le dis de suite on est cuits !

Mais non, on aura pas de tsunami (ouf), et on pourra tranquillement ne rien faire sans crainte d’être emmerdés par une alerte quelconque. A ce rythme il vaudrait mieux pas, notre coeur n’est plus habitué à la pression !

Je finis cet article 1 mois et demi après notre retour, j’ai déjà oublié pleins de choses, mais pas qu’on a continué notre route tranquillement, explorant Lombok et son atmosphère nonchalante, avant de retourner sur Bali les 10 derniers jours. Jusqu’au bout on profite, on reste une grosse semaine à coté de Jasri, avant de finir les 2 derniers jours à Nusa Dua, à côté de l’aéroport.

Et là, c’est le drame. Arrivé à 5h du mat’ à l’aéroport, on enregistre sereinement nos bagages, on passe à la douane, et c’est la cata. Nos extensions de visas ne sont pas valides (enfin le mien si, mais pas ceux de Ben et Lili) et malgré nos protestations, y a pas moyen, si on veut partir il faut payer. Nos valises sont ressorties de l’avion (qu’on loupe donc). Il faut reprendre un taxi pour aller au service d’immigration le plus proche, qui nous explique qu’ils ne peuvent rien faire car tout est centralisé à Java, que chaque jours y a des gens qui viennent se plaindre du même problème (mais c’est pas pour ça que ça change apparemment).

On repart donc payer notre amende à la douane de l’aéroport et là, surprise, il faut payer en liquide la modique somme de … 4000 euros ! Voilà voilà… Je te dis pas le bordel pour retirer 4000 balles en liquide, je te la fais courte mais on y a passé la journée, j’ai vidé tous les distributeurs des environs (24 retraits au total, vu que tu peux pas retirer plus de 2,5 millions de roupies à la fois, et qu’on avait 60 millions à sortir). Ils étaient content les douaniers je te le dis. Nous vachement moins. Pendant l’heure où Ben recomptait la cagnotte chez les gentils représentants de l’état honnêtes et empathiques, je discute avec 2 australiens qui poireautent eux aussi. Son visa à elle avait carrément disparu du compte en ligne de l’immigration. Belle magouille d’état, bien organisée. Donc si tu vas en Indo ne prends pas ton extension de visa en ligne, c’est mauvais pour ton compte bancaire.

J’ai jamais été aussi contente d’avoir le cul dans l’avion, et pourtant j’aime ça partir en voyage ! Mais en vrai j’ai tellement passé la journée à stresser qu’ils nous extorquent encore plus que j’ai relâcher la pression qu’une fois le décollage passé.

Et voilà c’est déjà fini. 6 mois d’aventures, 6 mois de découvertes, 6 mois de liberté et de rencontres, 6 mois pour se redécouvrir, 6 mois pour décrocher.

Rendez-vous dans 3 ans, parce qu’on est bien décider à recommencer !!!

Pêle-mêle-tel