Sur la route de Nullarbour

Nullarbour, c’est une expérience initiatique, une aventure en soi.

Un truc à la Kerouac, dont tu ramènes fièrement le tee-shirt parce qu’il te fait rentrer dans le cercle restreint mais néanmoins fameux des gens « qui l’ont fait ».

Parce qu’avec ses 2000kms de bitume dont 1200 au milieu du désert, sa route sans virage de 145km de long, et ses paysages à couper le souffle, c’est un monde à part qui se déroule sous tes pneus. Un monde où les camions s’appellent des road trains, un monde où les kilomètres défilent sans que rien ne vienne modifier le paysage, un monde où tu peux rouler 200 bornes sans croiser une station service.

Ce qui peut t’amener à des mouvements de panique lorsque la jauge du réservoir baisse lentement mais inexorablement. Heureusement l’Australie regorge de ressources pour tout ce qui à trait à l’aventure et au camping (comme je te l’ai déjà expliqué si tu suis). Ils ont même pondus une super appli qui se nomme Fuelmap (je te donne le nom pour que tu puisses la télécharger si toi aussi tu pars à l’aventure dans cette lointaine contrée) et qui recense toutes les stations services avec le prix au litre. Pratique.

Tu peux donc te faire des petits challenges du genre « tu crois qu’on fait les 120 bornes qui nous reste avec le 1/4 de la jauge ou on fait demi-tour pour assurer à la dernière station ». Dangereux mais rigolo, tu peux ainsi mettre du piment dans ton aventure si tu n’as pas de problème de mécanique pour égayer ta traversée.

Pour te dire, des panneaux t’indiquent régulièrement que la route peut servir de piste d’atterrissage d’urgence pour les avions. Et tu te demandes pour la première fois de ta vie si tu dois laisser la priorité au mec qui va arriver par dessus ta bagnole ou si c’est à lui de te laisser le passage. Après quelques heures de réflexion intense sur la question (bien légitime tu me le concéderas, parce que c’est pas au moment où ça t’arrives qu’il faut y réfléchir. C’est clairement le genre de situation qui selon moi mérite d’être un minimum anticipée) j’en suis arrivée à la conclusion que le mot ‘urgence’ donnait un indice relativement clair.

On a pas eu à faire de mise en pratique et je le regrette fort, j’aurais adoré avoir un avion qui se pose juste devant moi, je me voyais déjà lancer mon bolide de toute sa puissance de frappe à 80km/h pour rouler en paralléle d’un aeronef affreté par de dangereux dealer de cocaine avant de sauter dans le désert en faisant des roulés boulés dans la poussière. Mais je m’égare

On est pas rendus

On a trouvé un rétro sur le bord de la route on est content

On a donc mis je sais plus genre 4-5 jours à faire toute la traversée jusqu’à Adélaide, et on a bien kiffé. Entre les freecamp dans la pampa (grâce à l’appli Wikicamp, je te dis les mecs ont tout prévus) et l’ambiance western des aires éparpillées de ci de là, on était dans un road movie des années 70.

Ah oui et fun fact y a un parcours de golf sur toute la longueur (le plus long du monde apparemment, il s’étend sur 1800 km), avec ses 18 trous et tout le toutim. On a trouvé une balle de golf sur le trajet on l’a gardé en souvenir. Avec le rétro. Oui on collectionne n’importe quoi. 

Cette loooooongue traversée se termine par un immense lac rose, qui est plein de sel et très photogénique. Ca pique les pieds mais c’est de touuuute beauuuté. Moi j’en avais jamais vu de lac rose, vu que tout les lacs roses que j’avais voulu voir n’étaient pas du tout rose (au Sénégal ça m’avait bien foutu les boules). Celui-là je m’y attendais pas je l’avais pas reperé sur le trajet j’étais trop contente !

Pêle-mêle-tel

2 Commentaires

  1. Béa

    Ahah! Nous ça fait que 3 semaines et on rêve déjà de légumes frais ! On a mangé plus de burgers et de sandwichs depuis notre arrivée que pendant nos 60 dernières années 😂

  2. Sandrine

    Ahahah ! Le picnic dans la voiture ca vaut toutes les salades du monde !

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